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Vous trouverez dans cette foire aux questions un certain nombre de questions que vous vous posez peut-être par rapport à la CUA accompagnées de pistes de réponse (non exhaustives).  Nous vous invitons également à en proposer de nouvelles en nous contactant .

1. Est-ce qu’appliquer la CUA risque de me surcharger de travail?

En général, la CUA peut occasionner un peu plus de travail au début, lors de la planification des cours. Mais rapidement, on amortit ce temps investi, notamment en pouvant diminuer le nombre d’accommodements individuels de toutes sortes. Des études révèlent aussi que la CUA contribue à abaisser le niveau de stress des enseignants, en assurant une planification bien établie (Bergeron, Rousseau et Leclerc, 2011).

2. Est-ce que l’application de la CUA dans mon cours risque d’abaisser le niveau des étudiants?

La CUA permet plutôt d’ajuster les méthodes et le degré de défi perçu aux aptitudes et aux habiletés de chacun (en tenant compte de la « zone proximale de développement »), tout en respectant l’intégralité des compétences visées dans un cours. Ainsi, la CUA peut permettre de dénicher de nouveaux talents en favorisant l’accès à des étudiants qui auraient pu, dans d’autres cas, se voir exclus.

3. Est-ce que la CUA n’est que de la technologie?

La technologie est certes très utile dans l’application de la CUA parce qu’elle constitue souvent la clé de départ pour favoriser l’accès des étudiants à l’apprentissage (textes en ligne, personnalisation de l’information, etc.). Mais, la CUA ne se limite pas à la technologie et en tout temps, cette dernière constitue un moyen et non une fin.

4. Est-ce que la CUA implique de changer toutes nos méthodes d’enseignement?

Non. Dans la grande majorité des cas, les enseignants qui décident d’appliquer la CUA dans leurs cours ne commencent pas à zéro; ils utilisent plusieurs méthodes et approches d’enseignement favorisant l’accessibilité ou inspirées de principes d’éducation inclusive, communs à la CUA. Il s’agit plus, bien souvent, de prendre davantage conscience de cette posture d’inclusion et de repérer de nouvelles barrières pouvant se dresser devant les étudiants dans de nouveaux contextes (diversification des populations étudiantes, changement de cours, évolution des méthodes, etc.).

5. Que faire pour faciliter l’accès des personnes malvoyantes au matériel didactique?

Le moyen le plus simple, mais le plus important consiste à s’assurer d’offrir du matériel conforme aux standards d’accessibilité, à commencer par des textes numériques, dont le format est adaptable et lisible au moyen d’un logiciel de synthèse vocale.

6. Comment aider les étudiants à comprendre le cheminement d’un cours et sa situation dans le programme?

L’enseignant peut présenter une carte conceptuelle du cours (divisé en séances) et de sa position dans le programme dans son plan de cours. Il peut ensuite débuter chaque séance en la situant à l’intérieur de la carte afin de permettre aux étudiants de mieux visualiser leur propre cheminement à l’intérieur du cours et du programme.

7. Que faire pour faciliter l’inclusion en classe des étudiants ayant des difficultés à sociabiliser?

Il est possible de former des équipes choisies par l’enseignant en s’assurant de bien définir les rôles de chaque participant de manière à faciliter les relations interpersonnelles et les orienter vers un objectif commun. En tout temps, l’enseignant doit s’assurer que l’échange est égalitaire entre les membres de chaque équipe, notamment en les dotant de règles de droits de parole, de prise de décision, etc.

8. Que faire si les étudiants présentent des troubles moteurs qui complexifient leur rapport à l’écriture?

Outre les accommodements individuels, il serait possible, dans une perspective de CUA, de permettre un accès à tous les étudiants à des ordinateurs et des technologies d’assistance, tel que des logiciels de prédiction de mots, de synthèse vocale et d’idéation, lors des évaluations.

9. Comment rendre le cours plus dynamique pour des étudiants moins attentifs (ayant par exemple un TDAH)?

Parmi les options possibles, l’enseignant peut tenter de varier ses approches et méthodes pédagogiques, de manière à solliciter l’attention et l’intérêt de différents types d’apprenants. Par exemple, dans une même séance, il peut présenter l’information sous forme d’exposé magistral, prévoir des périodes de discussion en groupe, des travaux en petites équipes, des mises en situation, etc.

10. Que faire pour s’assurer que les étudiants comprennent bien les exigences d’une évaluation?

Il peut être utile pour les étudiants d’obtenir les consignes d’une évaluation en différents formats, afin de s’assurer d’en avoir bien compris toutes les nuances (ex. écrit, audio, oral). L’enseignant peut aussi fournir aux étudiants des exemples de travaux déjà réalisés d’autres cohortes afin de leur donner un aperçu concret du résultat final attendu.

11. Comment aider les étudiants à respecter les échéanciers?

Un calendrier commun soulignant les principaux échéanciers du cours peut être mis en ligne sur l’environnement numérique d’apprentissage de l’établissement ou sur le site du cours. L’enseignant peut aussi segmenter les travaux en plusieurs étapes en faisant le point avec les étudiants à chacune d’entre elles de manière à superviser le rythme du cheminement.

12. Comment rendre les apprentissages les plus pertinents possible?

L’enseignant peut tenter, dans la mesure du possible et selon la nature du cours, de recourir à des activités pédagogiques « authentiques », en privilégiant par exemple des contextes réalistes et se rapprochant des intérêts des étudiants (ex. exemples tirés de l’actualité, visites de lieux culturels, préparation d’un article qui sera soumis à des revues scientifiques, présentation à un conseil municipal, etc.).

13. Que faire pour maximiser la concentration des étudiants lors des examens?

Il peut être possible d’offrir du temps supplémentaire à tous les étudiants (qu’ils soient ou non en situation de handicap) lors des examens en classe. On peut aussi penser à un examen maison lorsque les circonstances le permettent, ce qui peut faciliter la gestion du temps et la concentration d’étudiants à besoins particuliers, tels que les étudiants parents ou ceux présentant des problèmes d’anxiété.

14. Que faire pour s’assurer que tout le monde entend bien, y compris à l’arrière de la classe?

L’enseignant peut tout simplement vérifier en posant la question aux étudiants, et dans le cas où sa voix n’est pas suffisamment audible, il peut utiliser un microphone.

15. Comment dynamiser les exposer magistraux de l’enseignant?

L’enseignant peut varier ses méthodes pédagogiques (voir question 9); il peut employer des moyens plus ludiques pour interagir avec ses étudiants et les questionner sur la matière, en utilisant par exemple les télévoteurs.

16. Que faire pour aider les élèves à suivre et à prendre des notes?

L’enseignant peut fournir aux étudiants avant chaque séance (sur l’environnement numérique d’apprentissage ou par courriel) un PPT structuré comme une table des matières des contenus du cours, et accompagné d’une page de commentaires, afin de soutenir les étudiants dans leur prise de notes. Il peut aussi fournir des cartes conceptuelles trouées, écrire les mots clés au tableau (noir ou tableau blanc interactif) et poser des questions de synthèse et de révision plusieurs fois pendant une même séance.  

17. Comment aider les étudiants à surveiller leurs propres progrès?

L’enseignant peut offrir une rétroaction de groupe, générale, à la suite de chaque évaluation significative, et une rétroaction rapide et personnalisée dans chaque cas individuel. Il peut aussi fournir des moyens d’autoévaluation aux étudiants afin que ceux-ci suivent plus facilement leur propre cheminement.

18. Comment permettre aux étudiants de créer des liens entre les notions du cours et d’autres notions vues ailleurs?

L’enseignant peut activer les connaissances préalables au début de chaque cours en récapitulant les éléments clés des contenus vus antérieurement de même que des notions connexes vues dans d’autres cours. Il peut vérifier la compréhension de ces notions par des jeux-questionnaires ou des mini-tests avant de poursuivre avec la suite.

19. Que faire pour s’assurer que les étudiants ont réellement assimilé la matière?

Parmi d’autres options possibles, l’enseignant peut demander aux étudiants de préparer une synthèse de ce qu’ils ont retenu en préparant des questions potentielles d’examen et en y répondant. De cette manière, il pourra aisément voir ce qui est bien compris et ce qui l’est moins.

20. Que faire pour s’assurer que tous les étudiants puissent démontrer leurs apprentissages?

Dans la mesure du possible, il peut être pertinent, dans une perspective de CUA, d’offrir plusieurs options aux étudiants pour qu’ils puissent démontrer leurs apprentissages (ex. examen, portfolio, rapport écrit, présentation orale, capsule vidéo, œuvre créatrice, etc.) tout en mesurant la même compétence (à l’aide de la même grille d’évaluation) pour tous, afin d’assurer une certaine équité entre eux.

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